Il y a tellement longtemps que je voulais lire ce livre ! Un classique, je le savais bien sûr. Mais à part ça, je n’en savais pas grand chose, en fait.
J’avais bien vu une adaptation en film, il y a bien longtemps (c’était sur VHS… c’est tout dire…). J’en gardais un souvenir flou, une ambiance d’ombres et de lumière, beaucoup de désespoir et un (tout petit) peu d’espoir…
Depuis cette lointaine époque, sa réputation était arrivée jusqu’à moi et je n’avais cessé d’entendre dire à quel point ce livre était fort, extraordinaire.
Le confinement a été l’occasion idéale (et inédite) de m’y plonger, pendant des journées pluvieuses et brumeuses qui me paraissaient cadrer idéalement avec l’image que j’en avais.
Au final… Je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi noir. Alors, bien sûr, il n’y a pas ici de scènes gores ou de violences terribles comme on peut en rencontrer dans certains polars. Plutôt dans la description sans espoir d’une humanité où les amoureux sont mièvres, les parents égoïstes ou trop naïfs, et où les grandes passions mènent inévitablement à la folie…
Dès le début, on découvre Hurle-vent après les événements qui seront dévoilés petit à petit au narrateur (et donc au lecteur). On voit donc les personnages évoluer dans une malédiction à laquelle on sait qu’ils ne pourront échapper, une malédiction qui ne doit rien aux foudres divines mais plutôt à la noirceur de l’âme humaine, qui ne peut être sauvée…
J’ai été touchée par la beauté de certaines descriptions de la lande, du cimetière envahi par la bruyère, de cette maison isolée au sommet de la colline. J’ai été prise par l’histoire, que j’avais complètement oubliée. Et pourtant, j’avais du mal à comprendre l’engouement suscité par ce livre…
Je suis allée sur Babelio lire les critiques des lecteurs. J’ai été soulagée de découvrir que d’autres avaient la même impression que moi (je me suis sentie plus normale, du coup !). Mais j’avoue que je ne comprends toujours pas l’affection que peut susciter Heathcliff… Difficile d’ailleurs de trouver un personnage auquel s’attacher (et sans doute, l’intention de l’auteur n’a jamais été de les rendre attachants).
Bref, je suis contente de l’avoir lu, il me laissera sans aucun doute un souvenir marquant… mais il n’a pas été le coup de cœur escompté. C’est souvent le cas, d’ailleurs, quand on attend trop d’un livre…
Bizarrement, je l’ai fini depuis quelques jours déjà, et en écrivant l’article, je me dis que je le relirai peut-être… C’est bizarre, je sais. Est-ce qu’on peut comprendre quelque chose au cœur d’un lecteur ?