Ces derniers temps, les journées ont été tellement remplies par ma vie professionnelle (dont je ne parle pas sur le blog, je sépare toujours les deux) que j’avais bien du mal à écrire, et même à lire… Après une journée riche en travail et en tensions (même si c’est pour la bonne cause), j’avais envie de quelque chose de facile, de léger, une lecture doudou quoi…
Ma deuz’ vous dirait « c’est quand même bizarre, de lire des histoires avec des meurtres, pour se détendre »… mais en fait, c’est ce que j’ai fait. Je me suis plongée dans un genre que je ne fréquente pas d’habitude : le cosy mystery (ou cosy crime, mais vous avouerez que le nom est un peu paradoxal !).
L’an dernier, à la même période (décidément !), j’avais déjà lu un titre du genre… ça avait été une petite déception. L’intrigue n’était pas renversante, les personnages ne m’avaient pas séduite plus que ça… bref, je n’en avais par parlé ici.
Là, mes deux tentatives ont été plutôt sympathiques… et si vous êtes, vous aussi, « sous la vague » comme on dit, elles vous distrairont sans doute !
Aucune originalité dans mes choix… j’ai commencé par Les détectives du Yorkshire.
Côté ambiance, tout est réuni pour un cadre cosy : le petit village anglais, son pub, son salon de thé, ses fermes et ses collines pittoresques… ses intrigues, ses potins et les histoires de famille.
Deux personnages vont s’y rencontrer (c’est le premier tome). Delilah, dynamique jeune femme, informaticienne talentueuse, fraîchement divorcée et à la tête de l’Agence de Rencontre des Vallons (A.R.V.). Et Samson, policier londonien qui revient au pays pour fuir… on ne sait pas encore quoi, et qui ouvre l’Agence de Recherche des Vallons (A.R.V.).
Les deux dans le même bâtiment. On peut dire que ça ne commence pas très bien pour eux (ça commence même de manière assez explosive !), d’autant plus que tout le monde semble fâché avec Samson depuis son départ, des années plus tôt.
Une série de meurtres liés à l’A.R.V. (l’agence de rencontres) sur laquelle enquête l’A.R.V. (l’agence de recherche) va les obliger à collaborer.
Alors, tous les ingrédients du genre sont réunis : un peu de policier, de l’humour, le décor anglais… Ça se lit tout seul, et j’ai passé un excellent moment ! L’auteur s’amuse à ne pas nous donner toutes les réponses sur le passé de ses personnages ; c’est un premier tome, qui donne bien sûr envie de connaître la suite. J’avoue que je lirais bien le tome suivant, pour voir, si l’occasion se présente (quitte à la provoquer un peu ?).
Deuxième titre, sur ma lancée, encore moins original : Agatha Raisin. Plus précisément le premier tome : La quiche fatale (rien que le titre…).
La série en est quand même au tome 29, ce qui force le respect…
On y découvre donc Agatha Raisin, personnage haut en couleur qui prend une retraite anticipée dans le village de ses rêves, après une vie professionnelle trépidante dans les relations publiques.
Là encore, il y a un petit village anglais de carte postale, un pub, des potins… et un meurtre.
Commis avec une quiche qu’Agatha est sensée avoir confectionnée (alors qu’en vrai, elle a triché et l’a achetée dans un magasin londonien, pour gagner un concours de quiche). Heureusement, d’ailleurs, qu’il y a un meurtre, parce qu’Agatha menace de mourir d’ennui dans sa vie rêvée…
Là encore, on n’est pas dans le thriller : l’enquête est un prétexte à suivre notre héroïne dans ses tribulations, entre concours de quiche et concours canin, voisine jalouse et soirée des dames de la paroisse…
Là encore, j’ai passé un bon moment. Et tout au long de la lecture, j’ai eu une furieuse envie de manger une quiche aux épinards (effet secondaire ?). Je comprends le succès de la série – et on sent tout le potentiel de l’installation du nouveau voisin, extrêmement séduisant et célibataire, qu’Agatha espère bien conquérir sans penser à l’effet que ses excentricités et ses aventures d’enquêtrices peuvent avoir (le pauvre considère son étrange voisine avec beaucoup de perplexité, mais pas mal de curiosité, il faut bien le dire…).
Verdict ?
Je crois que mon cœur balance pour le Yorkshire… Je me suis davantage attachée aux personnages… ou alors, tout simplement, c’est le premier des deux que j’ai lu et mon envie de cosy crime était un peu passée ?
À voir pour la suite, le premier tome de ces séries que je croiserai à la bibliothèque. 😉
Et vous, est-ce que vous avez testé le cosy mystery ? Laquelle de ces deux séries avez-vous préféré ? Et sinon, vous avez des idées de titres dans le même genre (pour mes soirs d’après journée chargée/remplie/stressée) ?
M.C. Beaton, l’auteur d’Agatha Raisin, décrit son héroïne par un « si elle était… » en français, avec un accent merveilleux… Irrésistible.