Voilà plusieurs jours que la guerre est en Ukraine, s’entrechoquant dans les nouvelles toujours plus lourdes, qui nous touchent au cœur…
L’impuissance, on ne l’a peut-être jamais autant ressenti. Nos petits actes de paix autour de nous semblent bien dérisoires…
Pourtant, on sait qu’il faut continuer, encore, à aimer, à espérer, à partager, à écouter, à être avec ceux qui sont près et ceux qui sont loin, ceux qui pleurent et ceux qui rient, ceux qui désespèrent et ceux qui œuvrent chaque jour pour un monde meilleur, sans se décourager (ou parfois, mais pas longtemps…).
Les sentiments s’entrechoquent au creux du cœur.
Le ciel s’inonde de lumière.
Les mots ne suffisent pas.
Alors, j’ai sorti mes crayons, et j’ai dessiné. Une photo qui montrait la désolation, où j’ai mis des couleurs, de la douceur, celle que je souhaite à ceux qui sont là-bas.
Un peu de printemps qui revient.
Petit acte dérisoire, pourtant aussi important que tous les autres.
Un petit acte qui va se tisser avec d’autres petits actes pour, peut-être, quelque chose de plus grand.
Qui arrive à contretemps, parce que les autres petits actes pour ceux qui sont près ou ceux qui sont loin ne laissent pas beaucoup de place.
Qui arrive à temps, peut-être, pour dire qu’on pense toujours à tous ceux qui sont pris dans la guerre, la détresse, la solitude, la peur…
Après des mois chahutés, pleins à craquer de choses à faire, je savais de quoi j’avais envie de vous parler. De ce trop de trop, et trop peu d’espace, de temps, de place… Mener de front le travail, avec tout ce qui était prévu pour la rentrée « normale » et tout ce qui avait été reporté du confinement, et puis les aléas de l’ouverture de la nouvelle bibliothèque (gérée par des bénévoles), où tous les calendriers ne cessaient d’être bousculés, et tout ça, de part et d’autre, en intégrant les consignes sanitaires…
Je voulais vous parler de tout ça, et de ce qui permet de respirer malgré tout, et puis du blog qui m’avait tellement manqué dans cette période. Parce que ce blog, c’est aussi une respiration.
J’avais écrit et réécrit l’article dans ma tête.
Et puis, on a annoncé le confinement.
Alors, je me suis dit que c’était de ça qu’il fallait parler, de nos vies encore une fois chamboulées, de cette vie « presque normale » qui va commencer, avec l’école qui continue, le travail qui continue… mais sans les espaces de rencontre, les échanges, la convivialité, la culture « en vrai » au cinéma, au théâtre, en bibliothèque…
De la bibliothèque qui doit refermer alors qu’elle a ouvert il y a quelques semaines à peine et qu’elle commençait, progressivement, à reprendre ses différentes activités, élargir ses ouvertures…
De la déception, du temps suspendu, des questionnements sur ce qui nous attend.
Et puis, hier, il y a eu les attentats à Nice. La violence, la haine, l’intolérance trop présente partout. La tristesse, bien sûr.
Alors, aujourd’hui, de quoi faut-il parler ?
Ce que je crois, au fond de moi, c’est qu’il faut parler d’espérance. La petite lumière qui brille, en dépit des doutes, des peurs, de tout ce noir qui nous entoure. Alors, j’ai envie de vous partager un documentaire que j’ai regardé, presque par hasard, la veille de l’attentat de Nice.
C’est l’histoire d’une femme qui décide d’ouvrir une mosquée pour former des femmes imams. Le documentaire la suit pendant un an. Ses convictions, ses doutes, sa réflexion sur l’islam, la place des femmes, la vie de la petite équipe qui l’entoure, les réactions des médias, le lien entre islam et christianisme (à travers la question compliquée des mariages interreligieux). Ses erreurs, aussi…
Je ne suis pas musulmane mais ces questions m’ont paru tellement pertinentes, tellement actuelles…
J’y repensais hier, à ce moment où elle expliquait que le texte du Coran doit être compris et interprété avec le cœur.
Un retour à l’essentiel, en fait… à l’élan qui nous pousse à nous ouvrir aux autres, et qui nous aide à vivre ensemble.
Comme partout en France et à beaucoup d’endroits du monde, la vie a pris ici une tournure particulière… Nous avons plongé dans cet état d’incertitude, où plus rien de ce qui semblait aller de soi ne l’est plus…
Mais ce confinement a commencé d’une manière peut-être encore plus particulière, puisque nous avons attrapé le Covid-19 « presque tout de suite »… Avant que l’angoisse ne monte, donc ; avant même que les écoles ne soient fermées – j’avais commencé par un avoir un gros rhume et une petite toux, et je m’étais dit que « vu le contexte actuel », j’allais éviter d’inquiéter tout le monde et que j’allais garder ma « bonne crève » pour moi.
Et finalement… ben c’était ça. Je l’ai compris un peu plus tard, quand les symptômes ont évolué et que des amis m’ont alertée pour me dire qu’ils avaient été testés positifs.
Je vous rassure tout de suite : je vais bien. Les symptômes sont restés modérés, même si ça n’a pas non plus été « juste une grippe ». J’hésitais à vous en parler, mais je me rends compte que dans mon entourage, on me pose souvent des questions, les gens ont envie de savoir « à quoi ça ressemble », alors si je peux aider un peu en racontant, tant mieux !
En résumé : tout ce que vous ont dit les sources fiables, c’est vrai.
C’est vrai que c’est très contagieux. Parmi les personnes que j’ai vues pendant les vacances, beaucoup l’ont attrapé, alors qu’aucun n’avait de symptômes à ce moment-là. Et certaines personnes que j’ai vues avant de commencer à être malade l’ont attrapé aussi, même si on ne s’est pas fait la bise, ni serré la main, ni rien. Donc… restez chez vous, et faites attention, s’il-vous-plait.
Vrai aussi que les symptômes varient énormément selon les gens. Parmi les gens que je connais, certains ont dû être hospitalisés alors que leur conjoint n’avait quasiment rien. Et pas forcément les plus vieux. J’ai eu le soulagement d’apprendre que tout le monde avait bien récupéré… Et je mesure notre chance.
Comme l’expérience dépend beaucoup des gens, je ne peux parler que de ce que j’ai vécu moi, qui ai eu la chance que ça ne soit pas grave, donc de rester à la maison tout le temps. Pour moi, c’était résolument plus mauvais qu’une grosse crève ou la grippe. Différent : pas trop de nez qui coule ni de toux, mais une douleur en respirant, de l’essoufflement (pas trop mais avec une ou deux mauvaises journées quand même), beaucoup de fatigue. Et une évolution en dents de scie : un jour ça va, le lendemain plus du tout, voire un matin ça va et le soir pas du tout… Tout ça pendant trois semaines (aujourd’hui, ça fait trois semaines et ça va mais bon… je fais un jour à la fois !). La phase à risque étant autour des jours 7 à 9, j’ai passé le plus mauvais, donc ça devrait aller, maintenant !
Ici, j’ai été vraiment soulagée par des inhalations avec des feuilles de thym dans un bol d’eau chaude (et une serviette sur la tête, « à l’ancienne », quoi !). Là encore, je le dis parce que des fois que ça puisse aider… et que ça ne présente pas de risque (j’en avais parlé à mon médecin).
Autre chose : si vous êtes malade, appelez votre médecin même si « il n’y a rien à faire ». Mon mari et moi, on a été suivis, en consultation le jour 7 pour vérifier s’il fallait un suivi spécial, puis par téléphone et téléconsultation (ça fait bizarre, la téléconsultation… mais comme ça, vous voyez votre médecin sans masque !).
Aujourd’hui, j’ai un sentiment bizarre de me dire que je fais partie des 80% pour qui cela reste bénin, en pensant à tous les autres pour qui ça ne l’est pas… La maladie est injuste, je le sais pourtant.
Alors je pense encore plus fort à ceux qui sont malades, et à ceux qui les soignent. Ceux qui soignent, ce sont les médecins, les infirmiers, infirmières, aide-soignants… Mais aussi les pharmaciens, les secrétaires médicales, ceux qui travaillent dans les laboratoires. Les employés de l’hôpital. Les chercheurs. Et tous les autres…
Et aussi à tous ceux qui partent travailler tous les jours : ceux qui travaillent dans les maisons de retraite, les supermarchés, les éboueurs qui passent comme avant, le facteur, les agriculteurs, les policiers ou les gendarmes, tous les fonctionnaires ou élus qui font face à tout…
Et aussi, tous ceux qui travaillent depuis chez eux, comme les enseignants qui continuent de veiller sur nos enfants – mon fils attend avec impatience le travail envoyé par sa maîtresse, c’est quelque chose d’essentiel à son équilibre dans cette période.
Et puis tous ceux qui aident, de pleins de façons…
Parce qu’on a été aidés aussi, beaucoup. Des voisins qui nous déposent les courses. D’autres qui prennent des nouvelles. D’autres qui nous posent un gros sac d’oranges pleines de vitamines devant la porte…
La solidarité se met en place partout, et c’est beau…
Depuis un peu plus de deux semaines, nous vivons donc le confinement. C’est une expérience partagée par tous, n’est-ce pas ? – et pourtant, plus le temps passe et plus je me rend compte que tout le monde ne vit pas même confinement.
Avec trois enfants à la maison, le travail scolaire suffit à bien occuper nos journées ! On s’organise, on invente une manière de vivre ensemble différemment (je continue à travailler depuis la maison). Bien sûr, on profite d’avoir un jardin (c’est une chance qu’on ne mesurait peut-être pas assez). Je suis épatée par mes enfants tous les jours.
On se crée jour après jour de nouveaux petits bonheurs…
C’est ça que j’ai envie de partager avec vous, sur le blog, dans les prochains articles. Des fois que ça donne des idées. Il y avait déjà une créativité énorme sur internet, là, chacun essaie de contribuer… C’est incroyable, ce qui se passe, en ce moment.
Et puis, si vous êtes tous seuls dans ce confinement qui doit être tellement long, je pense fort à vous aussi…
Prenez soin de vous, prenez soin de vos proches…
Soyez prudents, restez chez vous.
Ce virus est une saleté mais de belles choses fleurissent toujours dans les temps difficiles…
Ici, 2020 a commencé par une digital detox (c’est-à-dire une panne de connexion internet…) – mais en ce 2 janvier, il est encore temps de souhaiter les vœux, non ?
Je vous souhaite une année pleine de lumière et de vie…
Comme tout le monde (je crois), j’adore les défis. Surtout les défis lecture. Sortir de sa zone de confort, comme on dit, aller vers des titres qu’on n’aurait jamais testé, se casser la tête (agréablement) en cherchant comment valider telle ou telle catégorie… Et la petite pointe d’excitation au moment de se lancer, la fierté d’avoir réussi… Et surtout, ce genre « d’exercice » m’a toujours fait découvrir des pépites vers lesquelles je ne serais jamais allée sinon…
Alors forcément, fin 2018, quand j’ai entendu parler du #ChallengeAudible, j’étais plus que partante : un livre par mois, ça paraissait possible, c’est à peu près mon rythme en audio… J’ai commencé à sélectionner mes titres, à réfléchir aux mois suivants…
Sauf que, évidemment, ça n’a pas été aussi simple ! Avec un boulot qui démarre, de GROS projets côté bibliothèque, et une vie perso toujours aussi remplie, les heures de détente se sont réduites comme peau de chagrin… Et puis, j’avais envie d’écouter tel ou tel titre, aussi, en dehors de la liste imposée…
Janvier, février, mars… j’ai suivi le rythme en écoutant mon livre du mois… mais sans le chroniquer. Et puis avril, ben, j’ai commencé à sortir des clous. Et puis finalement, j’en suis arrivée à la conclusion suivante : un défi lecture, c’est fait pour se faire plaisir, alors autant fixer ses propres règles !
Donc, j’ai gardé la liste des thèmes, parce qu’elle m’avait déjà conduit à de très belles découvertes en début d’année. Et aussi le nombre de livres à écouter. Sauf que… j’ai décidé de les écouter dans n’importe quel ordre. Et comme j’ai (pas mal) de livres déjà écoutés et non chroniqués, ça donne des articles encore plus dans le désordre. Mais l’essentiel, c’est de me (vous ?) faire plaisir avec un petit bouquet de livres, joliment agencés, un peu pour tous les goûts, et surtout… en s’amusant !
Bref, vous allez les découvrir encore plus dans le désordre que ce qu’ils ont été écoutés !
On verra bien si l’an prochain, je suis plus « raisonnable » ! (je précise qu’en vrai, je suis hyper scolaire dans la vie… alors casser les règles, c’est une vraie petite révolution ! 😛 )
Et vous, vous avez eu envie de tenter ce genre de défi lecture ?