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Mes chroniques lecture

Passeurs de Nature – Émilie Lagoeyte, Cindy Chapelle

Enfin les vacances scolaires ! Ces presque deux mois de janvier et février ont été harassants… C’est que, en plus du travail, de la vie de famille et de tout ce que ça implique… on construit une bibliothèque (!). C’est une aventure un peu folle et extraordinaire, qui va faire quitter à la petite équipe des bénévoles du village son tout petit local (à l’étage, sans sanitaires) pour un beau lieu, ouvert, bien situé et propice à toutes les expériences.

Une belle aventure bien épuisante parfois…

Au milieu de tout ça, bien peu de temps pour le blog, malheureusement. Et là, maintenant que j’ai quelques jours de répit (tout relatif) et avant que la semaine qui vient ne m’entraîne vers de nouvelles grandes aventures, maintenant que je retrouve le chemin du blog, une question se pose : de quoi est-ce que j’ai envie de vous parler ?

Sans doute des livres qui m’ont fait le plus de bien dans cette période chargée. Et parmi eux, avec une pensée pour les enfants qui sont eux aussi en vacances, il y a Passeurs de Nature.

Il a une petite histoire, ce livre, et je ne résiste pas au plaisir de vous la raconter. Repéré par une bénévole de la bibliothèque, il a été feuilleté, commenté et acheté… puis, au hasard d’internet, je suis tombée sur l’interview de l’auteur, avec sa photo. Et là… je me suis rendue compte que je la connaissais ! Ma miss a eu la chance de l’avoir comme maîtresse, une maîtresse extraordinaire, attentive aux enfants (comme beaucoup des super maîtresses que je connais 😉 ). Et attentive à la nature.

Ce livre, c’était tout à fait elle telle que je m’en souvenais.

Donc, par curiosité, je m’en suis (un peu) emparée dès qu’il a été disponible pour être emprunté, « pour me faire une idée ».

Et je l’ai trouvé très juste.

Parce que ce guide pour accompagner les enfants à la découverte de la nature s’intéresse aussi (et peut-être avant tout) aux adultes. Bien sûr, on peut regretter l’invasion des écrans dans la vie de nos petits bouts, le manque de temps passé au grand air, la distance qui s’est installée entre eux et la nature (et là, je pense à ma miss, à deux ans, qui ouvrait des grands yeux étonnés en regardant des pommiers chargés de fruits, l’air de dire « mais qui a accroché ces pommes là ? » – forcément, elle n’en voyait que dans les cageots du primeur…). Mais ces expériences en nature, qui se vivent en famille, c’est aussi à nous de les vivre (et à nous que ça fait du bien).

Il faut que je vous avoue, je ne suis pas vraiment une fille de la campagne (même si ça fait 10 ans que je vis dans un petit village, hum…). « Aller dehors », je ne voyais pas trop l’intérêt en tant que tel. Même si je m’émerveille d’une mésange sur le bord de la fenêtre ou si je peux m’arrêter pour regarder un bourgeon sur le point d’éclore… Bon, je suis peut-être (un peu ?) une fille de la campagne, après tout ? Mais disons qu’en attendant le salon de jardin de mes rêves pour tricoter en plein air, mon coin de paradis ressemblerait plus à un coin de canapé…

Donc, le livre m’a parlé. Faire entrer la nature dans sa vie, à petits pas, à travers des expériences à faire tous les jours, toutes les semaines, tous les mois… Oser se perdre en forêt, se poser des questions avec les enfants.

Côté enfants d’ailleurs, c’était pas gagné. Il est loin le temps béni où la moindre sortie sur un sentier était une aventure (« encore la balade à la rivière !!!???!! je peux pas rester à la maison, plutôt ? »). En même temps, à 9 et 12 ans, c’est un peu normal. Et puis, nos grandes balades en forêt n’ont pas survécu à l’école le mercredi matin et aux activités du mercredi après-midi…

Mais je me rends compte qu’on est sortis, ensemble, avec plaisir. Juste comme ça. On a découvert une nouvelle balade. Ils se sont mis à fabriquer une cabane (en constant agrandissement) au fond du jardin. On a écouté les oiseaux. Observé des empreintes (mon loulou en a moulé une, mais ça, c’était avec l’aide de son papa).

Au final, je ne sais pas trop comment ça s’est fait mais ce livre y est sans doute pour quelque chose. Et il donne envie de continuer, encore…

Par contre, c’est un livre qui se lit par petits bouts… ça va être dur de le garder plus longtemps, il va falloir que je le rende à la bibliothèque. Mais il fera peut-être partie des élus que j’ai rendus et puis achetés ?

Parce que, même si je suis encore loin de pouvoir observer des renardeaux depuis un affut, le plus important est lancé… Je comprends mieux aussi ce que j’attends de notre jardin, comment j’ai envie qu’il soit. Et c’est (enfin) passionnant (parce que moi, le jardinage…).

Plus qu’à sortir l’aquarelle pour peindre en pleine nature (parce que ça, ça me tente, comme activité de plein air !). En profitant des beaux jours comme des jours gris…

N’hésitez pas à écouter le podcast tellement vivant et intéressant Champs d’action dont Émilie Lagoeyte inaugurait le premier épisode.

Octobre – Søren Sveistrup

Si vous me suiviez déjà sur l’ancien blog, vous le savez : je suis fan de la série The killing (mais j’ai toujours pas vu la saison 3, que je veux regarder avec mon mari, alors chhhhhhht).

Rien que le pull, déjà… Ah, le pull de Sarah Lund… Enfin bref…

Alors quand j’ai découvert que Søren Sveistrup, le scénariste de la série, avait écrit un thriller, j’ai instantanément eu envie de le lire. Surtout que la couverture faisait vraiment envie. Et là, il est arrivé à la bibliothèque… je ne pouvais pas laisser passer l’occasion !

Là, vous allez vous moquer de moi, mais le début m’a donné un peu de mal. Super prenant, suspens insoutenable, bien construit… mais après Miserere, ça faisait un peu trop noir pour moi. Bref, pour le dire avec des mots d’enfants… ça fait peur, quand même…

J’ai donc fait une pause avec un roman 100% guimauve-glaçage au chocolat, et je m’y suis replongée.

J’ai bien fait, ce thriller est sensationnel.

On retrouve tous les ingrédients qui m’avaient plu dans The killing : un meurtre énigmatique, une enquêtrice qui sait ce qu’elle veut, une histoire qui s’entrecroise avec la vie politique, un suspens qui fait qu’on a du mal à lâcher les pages et des rebondissements qu’on n’avait pas pu prévoir… Auquel s’ajoute un autre personnage d’enquêteur très réussi, un rôle plus important de la police scientifique pour élucider l’affaire et les racines du mal qui remontent à trente ans en arrière…

Parce qu’on le sait dès les premières pages : le mardi 31 octobre 1989, des événements terribles ont eu lieu dans une petite ferme de l’île danoise, dans laquelle une pièce est remplie de personnages en marrons.

De nos jours, on découvre le corps mutilé d’une femme près d’une cabane d’enfant. À côté d’elle, un petit bonhomme en marrons. Et sur le petit bonhome en marrons, l’empreinte d’une enfant disparue depuis un an, la fille de la ministre Rosa Hartung, dont le meutrier a avoué avoir dissimulé le corps sans qu’on l’ait jamais retrouvé et est toujours en prison sous haute sécurité…

Voilà, vous comprenez pourquoi ma curiosité a été piquée ? 😉

Alors, il fallait que je vous en parle, avant de le rendre à la bibliothèque pour qu’il puisse faire faire des cauchemars à d’autres (non, en vrai, j’ai trouvé le début assez dur mais après, ça va 😉 ).

Si vous le lisez, vous me direz !

Je vous mets la bande-annonce du site de l’éditeur, qui vous mettra tout de suite dans l’ambiance… (entre ça et la couverture, ils sont très forts chez Albin Michel !)

Et vous y trouverez aussi les premières pages. Attention, une fois commencé, vous risquez d’avoir très envie de connaître la suite !

Miserere – Jean-Christophe Grangé (en version audio)

#challengeaudibleoctobre #polarthrillerhorreur

C’est un roman qui commence quelques jours avant Noël. Mais rien à voir avec les contes de Noël. Ici, on est dans une histoire noire (très noire). Un monde où les églises sont les lieux des pires crimes et où l’enfance est tout sauf innocente…

Miserere est ma première rencontre avec Jean-Christophe Grangé. Bien sûr, j’ai entendu parler des Rivières Pourpres, je sais que c’est une référence en matière de thriller, un incontournable du genre. Et cela fait très (très) longtemps que j’avais l’intention de lire un de ses livres. C’est le Challenge Audible d’octobre qui a été le déclic pour me replonger dans ma « Pile (de livres) à écouter » pour enfin me lancer.

(rendez-vous compte : je l’avais depuis… septembre 2009 ! pour le coup, il pouvait valider la catégorie #dansmaPALdepuistroplongtemps)

Au début, j’avoue, j’ai eu du mal. Est-ce que c’était l’interprétation ? Peut-être que la manière de faire des livres audios a évolué depuis dix ans ? En fait, non. C’était plutôt cette ambiance si noire, où on rencontre les pires dérives de la nature humaine…

Il m’a fallu du temps aussi pour m’attacher aux deux enquêteurs. Tous deux portants leurs secrets, cabossés par la vie… mais au final des personnages complexes, humains, et oui : attachants.

Une fois rentrée dedans, ceci-dit, je n’ai plus pu le lâcher (enfin si, parce qu’un livre audio, ça prend toujours plus de temps qu’un livre lu version papier, on ne dévore pas les 17h27 d’écoute en une nuit… et avec un thriller, ce suspens est parfois franchement intolérable ! mais comme mieux vaut éviter d’écouter un livre audio comme Miserere avec des petites oreilles qui trainent… j’ai dû prendre mon mal en patience…)

L’intrigue est prodigieusement construite, à tiroirs, avec des fausses pistes qui n’en sont pas, des revirements qui vous entraînent où vous ne l’attendiez pas. Avec le Miserere d’Allegri en fil conducteur. Pas un prétexte : le morceau (texte et musique) est vraiment au cœur de l’intrigue (j’imagine tout à fait l’auteur en pleine écoute, en train de construire son histoire…). D’une manière véritablement brillante.

D’ailleurs, je ne vous la raconterai pas, pour vous laisser le plaisir de vous embarquer dans la lecture comme je l’ai fait, en ne connaissant rien sauf le titre, le morceau d’Allegri et l’image de la couverture…

L’interprétation du livre audio est vraiment intelligente. J’admire l’éditeur d’avoir su trouver une ambiance « musicale » à la fois simple et terriblement juste, sans jamais utiliser le Miserere lui-même… De ce point de vue, le savoir faire d’Audiolib était déjà là il y a dix ans !

Seule frustration : l’absence du morceau lui-même… Je l’avais relativement en tête mais le lecteur a forcément envie de s’y replonger… Je vous l’ai cherché… pas si facile à trouver, en fait (en libre de droits, en tout cas). J’ai fini par tomber sur une émission de France Musique tout à fait passionnante, qui m’a permis de (re)découvrir ce morceau que je croyais connaître et son incroyable histoire que je ne soupçonnais pas.

Finalement, c’est tout aussi bien que je n’ai pas trouvé l’enregistrement ! (mais vous le trouverez facilement, vous, en allant sur une plate-forme d’écoute) Et c’est donc l’émission que je vous mets en bonus. 😉

Et là, je n’ai plus qu’à enchaîner sur le roman le plus sucré et noëllesque que je puisse trouver.🎅

Et pour écouter un extrait du livre lui-même (indispensable pour savoir s’il va vous plaire ou pas), c’est ici.

La nuit de Kim Kardashian – Pauline Delassus

Elle est belle, elle est riche, elle est américaine, c’est une célébrité internationale et elle existe pour de vrai, mais ça, ça n’est pas vraiment important. Parce que Kim Kardashian, celle du livre, est un formidable personnage de fiction. Un personnage inattendu, aux multiples facettes, avec un entourage de personnages secondaires incroyables, dans un monde de fiction lui aussi : le Los Angeles des très (très) riches.

C’est comme ça que j’ai lu ce livre, en fait : comme de la fiction. Une fiction hyper prenante, aux chapitres courts, où la tension monte inexorablement.

Parce qu’on le sait depuis le début, quand même (même moi qui ne suis pas du tout la vie de Kim Kardashian) : cette histoire va nous conduire à Paris, à un cambriolage dans un luxueux hôtel et à une star soudain terrifiée.

Le livre nous fait découvrir cette histoire en kaléidoscope, une pièce après l’autre : Kim adolescente, l’affaire OJ Simpson, la rencontre de Robert Kardashian et Kris, les vacances sur les pistes d’une station ultrachic des États-Unis, les coulisses de la tournée d’un groupe de rock, les plateaux de la télé-réalité… mais aussi l’Algérie où naît Omar, le futur gangster, la banlieue où il grandit, les fêtes où l’argent trop vite gagné flambe…

Moi qui ne savait à peu près rien du phénomène (à part que dans Les reines du shopping, la moitié des candidates déclare « j’ai une icône mode, c’est Kim Kardashian » et qu’à chaque fois, Cristina Cordula fait la moue), j’ai été happée par l’incroyable monde de la famille Kardashian et ses non moins incroyables rebondissements. Et fascinée par cette Kim qui joue de sa célébrité et de son personnage sans en être vraiment dupe, et qui s’engage sur des sujets sur lesquels on ne l’attendait pas…

Mais quand même, Kim Kardashian en photo sur le bandeau d’une très classe couverture jaune crème de Grasset… Est-ce que ce genre de livre mérite vraiment sa place dans une collection de littérature ? Honnêtement, tout à fait. Parce que l’écriture de Pauline Delassus est sobre, précise, la construction du roman sophistiquée sans perdre le lecteur, avec cette tension qui monte, cette profondeur des personnages…

« Roman », « personnages »… Rien à faire : ce livre m’a plu comme une fiction alors j’en parle comme d’une fiction. Parce que ce n’est pas parce que cela part d’une histoire vraie que ça ne peut pas être de la littérature… Non ?

Heureusement que je ne dois pas le coter pour la bibliothèque, celui-là, j’aurais du mal à choisir entre le rayon documentaire et le rayon romans… Par contre, je vais peut-être essayer de mettre la main sur un autre titre de Pauline Delassus à la bibliothèque. 😉

En petit bonus, une petite vidéo sur le site de Grasset, où Pauline Delassus présente son livre.

PS : j’ai eu la chance de recevoir ce livre dans le cadre d’un partenariat. Merveilleux partenariats que ceux avec Grasset : surprise de le voir arriver dans la boîte aux lettres, totale liberté sur quand et comment en parler après… et toujours des livres parfaitement dans mes goûts ! Je suis une veinarde, je sais… Comme à chaque fois, je vous donne mon avis comme si je l’avais acheté (ou emprunté à la bibliothèque), c’est la règle du jeu ! 😉

Rejoignez-nous – Greta Thunberg

Je voudrais vous parler de ce petit livre comme s’il n’y avait pas eu toute cette effervescence médiatique autour de Greta Thunberg. Pas facile, n’est-ce pas…

Pourtant, essayons. Prenons un peu de recul. Revenons au tout début, quand j’ai entendu son nom pour la première fois. On m’a dit que c’était une jeune suédoise qui alertait sur le réchauffement climatique et ses conséquences. Je me souviens avoir pensé que cette nouvelle voix pouvait peut-être faire avancer les choses.

Parce que moi, avec mon « grand âge » d’un peu plus de quarante ans, je me souviens bien des années 2007-2009, quand on parlait de l’urgence climatique, la maison qui brûle, la nécessité d’agir. C’était l’époque du pacte écologique, du Grenelle de l’environnement, du film Home. Tout le monde semblait avoir compris : le réchauffement climatique était là, il aurait des conséquences, parce que « 2° de plus, ce n’est pas le climat méditerranéen à Paris, c’est davantage de phénomènes extrêmes : inondations, canicules, changement brutaux des températures… »

Ce n’était pas nouveau. Dix ans avant, des documentaires-fictions sur Arte alertaient sur les conséquences possibles, avec de faux journaux télévisés qui montraient des réfugiés climatiques, des inondations…

Il y a dix ans, donc, les solutions étaient claires, il fallait la volonté de les mettre en route…

Après, il y a eu le documentaire Demain. On a dit que les gens en avaient assez des déclarations catastrophistes, qu’il fallait montrer les solutions qui marchent, celles qui donnent de l’espoir. Rien de très nouveau en fait pour ceux qui s’intéressaient déjà au sujet – dans l’excellent livre Le plan B, Lester Brown les listait déjà, et ce monde possible qu’il décrivait, où les villes comportaient des jardins potagers pour se rapprocher de l’autosuffisance alimentaire, où on évitait le gaspillage pour recycler, créer… Ce monde, il me tentait bien. Il n’y avait plus qu’à mettre en pratique…

Petit à petit, les conséquences possibles du changement climatique ont commencé à devenir réalité. Records de chaleur qui tombent, alerte sécheresse dans le département du Nord (une partie de notre famille est là-bas, l’autre dans le Var, autant la sécheresse dans le Var c’est pas nouveau, autant dans le Nord…)… Là, au moment où je vous écris, notre village de la Drôme vient d’être bloqué par d’énormes chutes de neige, alors que quelques semaines avant, on était en t-shirt dehors dans une fin d’été qui s’étirait jusqu’en octobre… Les arbres ont encore leurs feuilles et la neige collante fait plier et casser les branches. On a eu 24h sans électricité (donc sans chauffage…) et on se sent chanceux parce qu’une partie du village attend toujours le retour du courant. On n’a pas encore récupéré internet (j’écris un brouillon avec le traitement de texte) mais du moment qu’on a du chauffage et de quoi se faire à manger chaud, je vous avoue que je ne trouve pas ça bien grave…

Au milieu de tout ça, Greta Thunberg arrive du haut de ses 16 ans et nous demande : si c’est vrai, le dérèglement climatique et toutes ses conséquences, pourquoi ne parle-t-on pas que de ça ? Pourquoi n’agit-on pas ?

Elle alerte, renvoyant sans cesse vers les conclusions du Giec, les préconisations des scientifiques.

Et ce message semble vraiment nécessaire…

Ce petit livre est un recueil de textes, de discours, écrits entre septembre 2018 et février 2019. À peine une trentaine de pages – à lire pour savoir ce qu’elle dit vraiment, au delà du brouhaha médiatique et se sentir interpellés.

Revenons quand même un peu sur le déchaînement médiatique… J’avoue que je ne comprends toujours pas. Pourquoi elle, particulièrement ? Alors que tant d’autres disent exactement la même chose depuis des années ? J’ai toujours du mal à croire à certaines réactions que j’ai lues ou vues sur internet (et je parle de la presse et de la télévision, pas des commentaires sur Twitter ou Facebook).

Pour en savoir plus sur elle, avec recul, je vous propose plutôt de découvrir le podcast du Parisien où une journaliste raconte ses interviews avec Greta Thunberg et prend le temps de décrypter les choses (podcast qui date du moi de juin, à un moment où le tourbillon médiatique n’avait pas atteint sa pleine intensité).

Un autre livre vient de sortir, sur sa famille, qui retrace son parcours… j’avoue que je le lirais bien lui aussi !

En attendant, je peux regarder les réactions des enfants que je côtoie le plus : les miens. Et écouter mon bonhomme de 9 ans qui m’explique : « plutôt que changement climatique, je préfère dire dérèglement climatique, parce que c’est plus un dérèglement, je trouve. »

Il explique tout ça mieux que moi, en fait !

Chroniques de San Francisco – Armistead Maupin

C’est un livre qui est arrivé dans ma vie un peu par hasard. Ou plutôt, ce sont deux livres…

Je vous explique ?

Un peu avant l’été, mon papa vient nous rendre visite à la maison. Dans son sac, un livre qu’il a trouvé dans une caisse de « livres voyageurs » (cabane à livres… les noms varient mais vous savez, ce sont ces caisses où on peut prendre ou déposer des livres, souvent (mais pas que) près des bibliothèques ou médiathèques). Il l’avait lu pendant son trajet et il pensait qu’il pouvait m’intéresser.

Nouvelles chroniques de San Francisco ? Justement, j’avais lu quelque chose là-dessus, comme quoi une série sortait sur Netflix adaptant le livre culte, ou plutôt se présentant comme une suite du livre culte.

Un livre culte dont je n’avais jamais entendu parler ? L’occasion était trop belle : bien sûr qu’il fallait que je le lise ! Mais peut-être pas en commençant par le tome 2 ?

Et là, dans la sélection de l’été de 10-18, nouveau signe du destin : une page entière présentait les Chroniques de San Francisco (vous me direz, ce n’était peut-être pas le hasard non plus, la coïncidence avec la série sur Netflix…). J’ai donc commandé le tome 1 à mon libraire préféré au début des vacances…

… et j’ai découvert le 28, Barbary Lane, Mary Ann, Mona, Michael et les autres…

Comment le résumer ? J’aurais envie de dire que c’est un livre qui est à l’image de sa couverture : multicoloré, pop, avec plein de personnages, gai, bourré de fantaisie. On y entre avec Mary Ann, jeune femme nouvellement arrivée à San Francisco depuis Cleveland. Et avec une citation d’Oscar Wilde (tiens donc !) : « C’est étrange, mais on raconte que toute personne qui disparaît est aperçue à San Francisco. »

On est en plein dans les années 70, alors il ne faut pas s’étonner si les fêtes sont folles, si on va au supermarché pour draguer et si une dame respectable offre un joint à sa nouvelle locataire. Et si on croise des personnages hauts en couleurs à tous les coins de rue.

En parlant de personnages hauts en couleurs, comment ne pas citer Mme Madrigal ? C’est la logeuse, un peu l’âme de la maison (mais une âme plutôt déjantée !). L’un des personnages essentiels des deux tomes… même si en fait, c’est vraiment un roman choral, chaque personnage a sa place ! Et les destins se croisent, permettant d’incroyables retournements de situation…

Chroniques de San Francisco, c’est le livre idéal pour les vacances, dans le bon sens du terme. Celui que j’ai lu dans le hamac, au fond du jardin, ou bien le soir, petits bouts par petits bouts…

Bien sûr, j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver dans les personnages au début, mais j’ai pris mes marques très vite et j’ai enchaîné les deux tomes avec beaucoup de plaisir (ce qui m’arrive rarement). J’ai vu venir certains rebondissements de loin (pas grave), j’ai bien ri aussi…

Une lecture plaisir drôle et colorée !

Petite(s) remarque(s)/divagation(s), en passant : entre le tome 2 que mon père m’a donné, qui a une étiquette de prix en francs (!) et le tome 1 acheté neuf cet été, j’ai pu jouer au jeu des 7 différences… C’est assez rigolo et instructif de comparer les couvertures. 😉

20 ans d’écart entre les deux couvertures… en dehors de l’esthétique franchement différente, on voit la place que les séries ont prise à la télévision. On disait « épisode 2 » et aujourd’hui, c’est « saison 2″…

Vous vous souveniez, vous, du prix des livres de poche en franc ? Mais surtout, ce qui m’impressionne, c’est que malgré tout le temps passé et les changements, chaque tome reste fidèle à son numéro… 20 ans après, on passe toujours du 3164 au 3165. Quelle constance chez 10-18 ! 😉

Côté traducteur, le nom indiqué au dos n’est pas le même… mais Tristan Duverne, traducteur officiel du tome 1 de maintenant, est remercié pour sa contribution à la traduction au tome 2 de l’époque, et on passe de l’une à l’autre sans remarquer de différence de style… On peut tout imaginer sur les petites histoires de l’édition derrière tout ça, en tout cas moi, mon imagination galope ! 😛

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